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Actualité de la convention 66 en 2025 : ce qui change pour les salariés du médico-social

Groupe de professionnels de santé en réunion lumineuse

Le passage à l’année 2025 marque la mise en application de plusieurs réformes attendues sur la convention collective du 15 mars 1966, notamment la revalorisation de la grille salariale et l’évolution du calcul de la valeur du point. Certaines catégories de personnel, jusqu’ici exclues de dispositifs de compensation, intègrent de nouvelles dispositions indemnitaires. Des ajustements sur les temps de travail et les modalités de prise de congés modifient aussi les équilibres établis. Les employeurs doivent dès à présent anticiper l’impact budgétaire de ces mesures, tandis que les représentants du personnel soulèvent des réserves sur l’équité des revalorisations annoncées.

Convention 66 en 2025 : panorama des évolutions attendues dans le secteur médico-social

Le secteur médico-social, fondé sur la convention collective nationale du 15 mars 1966 (ccn66), va connaître un bouleversement en 2025. Après de longues discussions, les partenaires sociaux ont impulsé une refonte profonde d’un texte structurant pour toute une profession. Véritable colonne vertébrale des établissements et services pour personnes en situation de handicap ou d’inadaptation, la convention 66 se prépare à un tournant majeur.

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Des accords récents entre syndicats majeurs, Cftc, Cgc, Cgt, et l’organisation patronale Nexem ont lancé d’importants chantiers : révision de la grille salariale, augmentation des premiers coefficients, nouvelle façon d’aborder la valeur du point. Objectif affiché : corriger les déséquilibres salariaux et rendre les carrières dans le social et médico-social plus attrayantes, alors que ces fonctions peinaient à séduire.

Quelques axes principaux se dégagent de cette réforme :

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  • La grille des salaires sera entièrement repensée afin de limiter l’écart avec le SMIC et permettre un déroulement de carrière plus lisible.
  • La reconnaissance des qualifications s’étendra à tout le personnel : intervenants de terrain comme agents administratifs ou techniques.
  • Le sujet du temps de travail et des congés revient au centre, stimulé par la demande croissante de conciliation entre exigences du secteur et équilibres de vie.

Cette profonde rénovation menée à Paris sous l’œil de la commission paritaire vise une adaptation au plus près des défis actuels, sans renier l’identité d’un secteur où l’humain reste la priorité.

Quels changements concrets pour la grille de salaires et la valeur du point ?

La nouvelle grille salariale prévue par la convention 66 vise à répondre enfin au problème endémique des salaires sous le SMIC et d’une progression professionnelle jusque-là trop lente. Désormais, chaque coefficient correspondra à un salaire brut indiciaire qui suit une pente plus fluide, offrant de vraies perspectives à ceux qui jusqu’ici se sentaient bloqués.

Quant à la valeur du point, pivot du système de rémunération, elle deviendra une donnée plus flexible lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) : sa revalorisation en 2025 doit contenir l’inflation et rapprocher la convention 66 des grilles plus favorables de certains secteurs proches. Pour les syndicats, il ne s’agit pas d’un simple ajustement technique : cette révision doit démontrer l’ambition collective de rehausser l’attrait des métiers du secteur.

Plusieurs nouveautés pèsent désormais sur le quotidien des salariés :

  • La prime Ségur, longtemps additionnelle, sera intégrée au salaire brut. Elle contribue ainsi à clarifier le bulletin de paie et garantir la stabilité des rémunérations.
  • Les primes de sujétion seront adaptées pour mieux coller aux contraintes réelles des postes les plus exposés ou exigeants.

Ces évolutions visent à faire disparaître le phénomène des salaires convention décrochés du SMIC. Les premiers coefficients hiérarchiques sont revus à la hausse, pour qu’à chaque métier, responsabilité supplémentaire ou spécialisation corresponde enfin une translation concrète sur la fiche de paie. Un pas vers une meilleure reconnaissance, et un levier pour enrayer les difficultés de recrutement récurrentes.

Salariés du médico-social : quels impacts sur vos droits et conditions de travail ?

Dans le secteur médico-social, l’impact de la réforme ne se lit pas seulement sur la fiche de paie. Toucher à la convention collective nationale 66 entraîne aussi des reconfigurations sur le cadre du travail, la gestion des horaires et la reconnaissance des parcours professionnels. Les évolutions touchent tous les niveaux, des équipes en contact direct aux agents en back-office, dans un contexte économique sous pression.

L’augmentation du salaire brut modifie directement le maintien de rémunération en cas d’arrêt maladie : les plafonds et modalités sont réadaptés en fonction des nouveaux barèmes. La question de l’ancienneté est simplifiée, offrant une reconnaissance plus juste de l’expérience, bénéfique notamment pour les infirmiers diplômés d’État, éducateurs spécialisés ou cadres de proximité.

Voici les avantages qui évoluent dans le cadre de la réforme :

  • Les congés conventionnels conservent un niveau supérieur au minimum légal : jours supplémentaires liés à l’ancienneté, congés pour événements familiaux, souplesse dans le choix des dates.
  • Les avantages sociaux (restauration sur site, indemnités de sujétion, primes diverses) cheminent vers une harmonisation, fruit des nouveaux équilibres négociés au fil des échanges sociaux.

La redéfinition des missions gagne également en précision : chaque fiche de poste devra mieux détailler le temps de travail effectif, les contraintes d’astreinte ainsi que l’organisation globale face à une prise en charge de plus en plus complexe. Côté employeur, la stabilité des équipes et la qualité de l’accompagnement restent les deux fils rouges à tenir ensemble.

Soignante souriante avec un patient âgé dans un cadre lumineux

Suivre l’actualité de la convention 66 : pourquoi rester informé est essentiel

La convention 66 n’a rien perdu de son influence. À chaque ajustement, chaque signature entre Nexem, Cftc, Cgc ou Cgt, c’est le paysage du travail médico-social qui s’en trouve redessiné. Les transformations ne concernent pas uniquement la grille de salaires ou la valeur du point. Elles impactent l’ensemble des droits collectifs, la gestion du temps, et même la dynamique du dialogue social au quotidien.

S’informer régulièrement des dernières évolutions, des décisions de la commission paritaire ou du CSE, c’est ouvrir les yeux sur les possibilités et les contraintes concrètes du moment : modifications des modalités de congés exceptionnels, nouvelles règles pour l’indemnisation pendant un arrêt maladie, précisions autour du temps partiel thérapeutique… Prendre cette habitude, c’est placer sa trajectoire professionnelle, ou celle de ses équipes, sur des rails plus sûrs.

Ce qui se joue aujourd’hui engage ceux qui travaillent sur le terrain, ceux qui encadrent, comme ceux qui négocient les accords. Rester attentif à l’actualité de la convention 66 en 2025, c’est choisir d’avancer avec lucidité. Face aux mutations, mieux vaut garder une longueur d’avance que subir les changements sans comprendre ce qui se trame. Le secteur médico-social évolue, et ceux qui restent connectés sauront saisir leur juste place dans cette nouvelle équation.

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