Un chiffre, et c’est tout : 35 %. Cette limite, gravée dans les pratiques bancaires, scelle le destin de bon nombre de projets en 2024. Que l’on rêve d’acheter, d’investir ou simplement de jauger la solidité de ses finances, le taux d’endettement s’impose comme le garde-fou incontournable de toute démarche de crédit. Retour sur cette barrière qui sépare ambition et faisabilité.
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Taux d’endettement : de quoi parle-t-on vraiment ?
Le taux d’endettement, exprimé en pourcentage, mesure le poids de vos charges récurrentes face à vos revenus. Plus qu’un simple chiffre, il trace la frontière entre le raisonnable et le risqué pour les banques. C’est sur cette base que votre capacité d’emprunt est analysée, et que le montant maximal de remboursement mensuel supportable est déterminé. Avant d’accorder le moindre crédit, un établissement bancaire réalise systématiquement le calcul du taux d’endettement, question de méthode et de prudence.
À quel seuil la banque tire-t-elle le frein ?
Jusqu’à 2021, la législation se montrait floue : aucun plafond officiel, mais une vigilance constante. Un rappel marquant : en 2018, la Cour de cassation a sanctionné une banque ayant prêté à un couple dont le taux d’endettement flirtait avec les 49 %. Les usages bancaires s’arrêtaient généralement à 33 %, limite considérée comme la ligne rouge. Mais en 2021, le Haut Conseil de stabilité financière a pris la main : le taux grimpe officiellement à 35 %, sous la supervision de la Banque de France. Depuis, ce seuil fait figure de règle quasi intangible.
2024 : le taux d’endettement sous la loupe et comment le calculer
Avant ce relèvement, la norme restait fixée à 33 % pour les prêts immobiliers, même si des exceptions subsistaient. Dépasser cette limite exigeait des garanties solides : un apport conséquent, un reste à vivre confortable, une situation professionnelle stable, et parfois l’âge de l’emprunteur pesait dans la balance.
Depuis janvier 2021, le seuil a été rehaussé à 35 %, intégrant l’assurance de prêt et plafonnant la durée de remboursement à 25 ans. Ce taux, désormais contrôlé par les autorités bancaires, s’applique strictement aux nouveaux dossiers en 2024. Pour toute demande de crédit, cette jauge de 35 % s’impose, avec quelques rares dérogations encadrées.
Pour calculer votre propre taux d’endettement, il suffit de rassembler vos charges fixes, d’y ajouter la mensualité du futur prêt, puis de diviser le tout par vos revenus mensuels. Voici la formule à retenir :
- Taux d’endettement = ((Total des charges + mensualité du prêt) / revenu) x 100
Taux d’endettement maximal : le filtre qui conditionne l’accès au crédit
Le taux d’endettement n’est pas qu’un chiffre abstrait. Il matérialise la part de vos revenus déjà captée par des engagements financiers, et détermine votre marge de manœuvre. En France, la barre est donc fixée à 35 %. Pour les banques, respecter ce seuil, c’est garantir une gestion du budget qui limite les risques de dérapage. Pour l’emprunteur, c’est éviter la spirale de l’endettement et préserver l’équilibre financier du foyer.
Face à ce verrou, chacun peut prendre les devants. Calculer son taux d’endettement, anticiper les conséquences d’un nouveau crédit, c’est aussi s’assurer que son projet ne mettra pas en péril le quotidien. Finalement, ce chiffre ne ment pas : il trace la limite entre ambition et prudence, entre rêve et réalité. Qui franchira la ligne en 2024 ?


