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Investir en Bourse : Quelle action canadienne acheter en ce moment ?

En 2023, les dividendes des sociétés canadiennes du S&P/TSX ont progressé de 9 %, malgré un contexte économique incertain. Certaines entreprises du secteur financier et de l’énergie continuent de surperformer l’indice, alors que d’autres subissent la pression de la volatilité des matières premières. Les valeurs technologiques, longtemps délaissées sur le marché local, enregistrent une remontée inattendue portée par l’innovation et la croissance des exportations.

La capitalisation boursière des poids lourds canadiens reste dominée par un petit nombre de groupes, mais plusieurs titres de taille moyenne affichent des perspectives de croissance supérieures aux attentes des analystes.

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Pourquoi le marché boursier canadien attire de plus en plus d’investisseurs

Discret mais robuste, le marché boursier canadien s’impose comme une alternative crédible aux géants mondiaux. Toronto bâtit sa réputation sur des fondations solides : la finance et l’énergie y tiennent le haut du pavé, assurant des revenus constants même lorsque la conjoncture vacille. Les grandes banques canadiennes, réputées pour leur prudence et leur constance, distribuent année après année des dividendes stables. De leur côté, les entreprises du secteur énergétique profitent du besoin insatiable en ressources naturelles, du pétrole au gaz, du cuivre à l’uranium.

La montée en puissance des ETF (fonds négociés en bourse) a bouleversé la manière d’investir, permettant à chacun d’accéder simplement à l’indice MSCI Canada. Ces véhicules d’investissement offrent une exposition instantanée aux piliers du marché local, sans les frais ni la complexité de la sélection de titres individuels. À ce jour, quatre ETF reproduisent fidèlement la composition de cet indice, reflet précis de l’économie canadienne.

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Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes et illustrent la dynamique du secteur :

  • Les meilleurs fonds d’actions canadiennes affichent des rendements annuels compris entre 13 % et 18 % sur trois à cinq ans.
  • La prédominance des ressources naturelles, des infrastructures robustes et le virage vers les innovations vertes renforcent l’attrait du Canada.

La stabilité politique, la qualité de la supervision financière et la solidité structurelle des sociétés cotées dynamisent l’intérêt pour ce marché. Les investisseurs y trouvent un équilibre rare : du rendement, mais aussi une certaine sérénité, alors que d’autres places mondiales sont secouées par la volatilité. Miser sur la bourse de Toronto, c’est choisir un terrain où le compromis entre croissance et préservation du capital n’est pas un vain mot.

Quels secteurs offrent aujourd’hui les meilleures opportunités au Canada ?

Impossible de résumer le marché boursier canadien à une bataille entre banques et pétrolières. Derrière ces mastodontes, de nouveaux segments s’affirment avec vigueur et ouvrent des perspectives inattendues. Le paysage d’investissement s’enrichit, et les investisseurs les plus attentifs se positionnent avec discernement.

Pour l’année 2025, trois axes se démarquent nettement :

  • Ressources naturelles : véritable colonne vertébrale de l’économie du pays, elles résistent aux tempêtes grâce à la demande internationale de minerais critiques et de métaux stratégiques. Le Canada occupe toujours une place de choix sur les marchés du cuivre, du nickel ou encore de l’uranium.
  • Énergie renouvelable et technologies propres : la transition accélère la mutation industrielle. Les entreprises actives dans l’éolien, l’hydroélectrique ou encore la captation de carbone séduisent les investisseurs à la recherche de croissances pérennes. Plusieurs sociétés émergent, portées par le soutien public et la transformation des filières industrielles.
  • Services publics et infrastructures : revenus récurrents, progression régulière des dividendes, faible exposition aux aléas mondiaux. Fortis et Hydro One incarnent cette robustesse, alors que la modernisation du réseau électrique devient un enjeu national.

La finance canadienne poursuit sa trajectoire, soutenue par une régulation exigeante et une exposition internationale maîtrisée. Les principaux établissements affichent une solidité remarquable et une rentabilité qui force le respect, même dans un environnement de taux en mutation.

Du côté des technologies propres, le mouvement s’intensifie. La décarbonation de l’industrie nord-américaine augmente la demande pour des solutions innovantes, et les grands investisseurs institutionnels amplifient leur présence dans ce secteur. Les sociétés les plus agiles multiplient les alliances avec des groupes industriels majeurs, capitalisant sur la tendance verte.

Composer son portefeuille autour de ces axes, c’est profiter d’un marché où le potentiel de croissance se conjugue à une défense solide, une rareté dans le paysage des pays développés.

Zoom sur les actions canadiennes à surveiller en ce moment

Pour qui recherche des valeurs à dividendes fiables, le marché canadien propose plusieurs références qui s’imposent, année après année, dans les classements spécialisés. La Banque Scotia garde une place de choix au sein du portefeuille Dividend All-Stars, affichant un rendement moyen de 16,4 % sur plus de deux décennies. Même constance du côté de la Banque Nationale du Canada, dont l’objectif de cours se rapproche des 110 CAD en 2025.

Les sociétés d’infrastructures et de services publics ne sont pas en reste. Fortis demeure une valeur sûre avec un dividende de 2,31 CAD, soit 4 % de rendement, tandis qu’Enbridge, leader du transport d’énergie, verse près de 3,60 CAD par action, un rendement qui flirte avec les 7,2 %. BCE (Bell Canada), à la tête des télécoms, récompense ses actionnaires avec 6,6 % de rendement. Ces entreprises se distinguent par la stabilité de leurs flux de trésorerie et la régularité de leurs versements, même lorsque l’économie ralentit.

Côté croissance, le commerce de proximité occupe une position stratégique : Couche-Tard, acteur mondial du secteur, vise 80 CAD d’ici la fin de l’année prochaine. Dans le secteur aérien, Air Canada et Air Transat cherchent à tirer profit de la reprise des voyages, avec des objectifs de cours à 24 CAD et 5,50 CAD respectivement. Le secteur de la santé n’est pas en reste : Bausch Health attire l’attention, malgré un contexte parfois agité, avec un objectif positionné à 12 CAD.

À chacun de construire sa combinaison : préférer la stabilité, viser le rendement ou oser la croissance. Le marché canadien reste fidèle à sa réputation : il offre un éventail solide, mais c’est la sélection qui fait la différence.

marché financier

Ce qu’il faut retenir avant de choisir une action canadienne pour votre portefeuille

Avant de sélectionner une action sur la bourse de Toronto, il s’agit d’accorder sa stratégie à ses objectifs. Si la finance et l’énergie dominent encore le marché, une diversification intelligente reste la clef. Les ETF sur l’indice MSCI Canada, accessibles à moindres frais, facilitent cette approche et permettent de tirer parti des performances du marché local. Sur les trois à cinq dernières années, les meilleurs fonds d’actions canadiennes ont délivré des rendements annuels compris entre 13 % et 18 % : la volatilité existe, mais la capacité de résistance du marché canadien se confirme sur la durée.

Le choix du courtier doit refléter les besoins de chaque investisseur. Questrade, Wealthsimple ou Banque Nationale Courtage Direct proposent des outils adaptés à tout profil, que ce soit via un CELI (compte d’investissement à l’abri de l’impôt) ou un REER (pour la retraite). L’allocation du portefeuille mérite réflexion : privilégier la prudence avec Fortis, BCE ou Enbridge ; viser l’équilibre avec des valeurs comme Apple, Microsoft ou TotalEnergies ; rechercher la dynamique avec Tesla, Roblox ou SunPower. Beaucoup complètent leur exposition canadienne par une ouverture vers les marchés américain, européen ou asiatique. L’innovation se joue parfois à New York ou Shanghai, la manufacture à Paris, le rebond à Hong Kong ou Shenzhen.

Plusieurs critères doivent guider la décision : fiscalité, liquidité, taille de l’entreprise, cyclicité du secteur. Les fluctuations de marché offrent des fenêtres d’entrée, mais la discipline reste votre meilleur atout. Pauline Laurore, spécialiste chez HelloSafe, le souligne : diversifier protège, analyser oriente, et garder le cap sur le long terme structure la réussite.

Le marché canadien ne promet pas de miracle, mais il reste l’un des rares à conjuguer stabilité, perspectives et potentiel. À l’heure où la volatilité secoue les grandes places, Toronto trace sa route : solide, nuancée, et pleine de promesses pour les investisseurs patients.

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